Regular price: £18.79
Cécile, adolescente, met en œuvre un drame qui coûtera la vie à Anne, maîtresse de son père. "Elle pleurait. Alors je compris brusquement que je m'étais attaquée à un être vivant et sensible, et non pas à une entité. Elle avait dû être une petite fille, un peu secrète, puis une adolescente, puis une femme. Elle avait quarante ans, elle était seule, elle aimait un homme et elle avait espéré être heureuse avec lui dix ans, vingt ans peut-être. Et moi... le visage, ce visage, c'était mon œuvre. J'étais pétrifiée, je tremblais de tout mon corps contre la portière."
"Chacun de nous abrite-t-il quelque chose d'innommable susceptible de se révéler un jour, comme une encre sale, antipathique, se révélerait sous la chaleur de la flamme ? Chacun de nous dissimule-t-il en lui-même ce démon silencieux capable de mener, pendant des années, une existence de dupe ?"
Josée a épousé Alan, un peintre américain, qu'elle croyait "bien tranquille". Mais l'oisiveté cède le pas à la manipulation mentale, quand Alan laisse dériver ses fantasmes jusqu'à l'aveuglement, et que la jalousie devient le filtre de son amour. Épuisée et amère, Josée fuit la Floride pour retrouver Paris et son ancienne liberté. Elle est en proie à des sentiments contraires, où l'attachement et la lassitude tiennent la première place. Ce roman de Françoise Sagan oscille entre le ton désinvolte qui a fait son succès, et l'épaisseur de personnages hésitants, la lecture de ce texte rend perceptible toutes les micro-modulations de ces sentiments amoureux.
"Je trouvai aimables la couleur sourde et rouge des lumières voilées, la blanche flamme en amande des lampes à opium, l'une toute proche de moi, les deux autres perdues comme des follets, au loin, dans une sorte d'alcôve ménagée sous la galerie à balustres. Une jeune tête se pencha au-dessus de cette balustrade, reçut le rayon rouge des lanternes suspendues, une manche blanche flotta et disparut avant que je pusse deviner si la tête, les cheveux dorés collés comme des cheveux de noyée, le bras vêtu de soie blanche appartenaient à une femme ou à un homme."
C.
Emma, quarante ans, mariée, trois enfants, heureuse, croise le regard d'un homme dans une brasserie. Aussitôt, elle sait. Quand, sur un coup de tête et un coup de cœur, Emma décide de tout quitter pour retrouver un inconnu, elle fait le pari de sa vie. Après "On ne voyait que le bonheur", Grégoire Delacourt explore dans ce roman virtuose la puissance du désir et la fragilité de nos existences. Un roman tout à la fois sensible, émouvant, poignant, et également haletant, vertigineux, addictif.
L'amour et l'indépendance de la jeune fille, les préséances sociales et les revanches sur le passé, l'attirance pour les idéaux généreux, les messages de la passion triomphant du temps et de l'espace, les flammes de la folie, tels sont quelques-uns des thèmes qui se détachent sur un fond d'observation à la Dickens et qui sont emportés par un grand souffle romanesque.
Cécile, adolescente, met en œuvre un drame qui coûtera la vie à Anne, maîtresse de son père. "Elle pleurait. Alors je compris brusquement que je m'étais attaquée à un être vivant et sensible, et non pas à une entité. Elle avait dû être une petite fille, un peu secrète, puis une adolescente, puis une femme. Elle avait quarante ans, elle était seule, elle aimait un homme et elle avait espéré être heureuse avec lui dix ans, vingt ans peut-être. Et moi... le visage, ce visage, c'était mon œuvre. J'étais pétrifiée, je tremblais de tout mon corps contre la portière."
"Chacun de nous abrite-t-il quelque chose d'innommable susceptible de se révéler un jour, comme une encre sale, antipathique, se révélerait sous la chaleur de la flamme ? Chacun de nous dissimule-t-il en lui-même ce démon silencieux capable de mener, pendant des années, une existence de dupe ?"
Josée a épousé Alan, un peintre américain, qu'elle croyait "bien tranquille". Mais l'oisiveté cède le pas à la manipulation mentale, quand Alan laisse dériver ses fantasmes jusqu'à l'aveuglement, et que la jalousie devient le filtre de son amour. Épuisée et amère, Josée fuit la Floride pour retrouver Paris et son ancienne liberté. Elle est en proie à des sentiments contraires, où l'attachement et la lassitude tiennent la première place. Ce roman de Françoise Sagan oscille entre le ton désinvolte qui a fait son succès, et l'épaisseur de personnages hésitants, la lecture de ce texte rend perceptible toutes les micro-modulations de ces sentiments amoureux.
"Je trouvai aimables la couleur sourde et rouge des lumières voilées, la blanche flamme en amande des lampes à opium, l'une toute proche de moi, les deux autres perdues comme des follets, au loin, dans une sorte d'alcôve ménagée sous la galerie à balustres. Une jeune tête se pencha au-dessus de cette balustrade, reçut le rayon rouge des lanternes suspendues, une manche blanche flotta et disparut avant que je pusse deviner si la tête, les cheveux dorés collés comme des cheveux de noyée, le bras vêtu de soie blanche appartenaient à une femme ou à un homme."
C.
Emma, quarante ans, mariée, trois enfants, heureuse, croise le regard d'un homme dans une brasserie. Aussitôt, elle sait. Quand, sur un coup de tête et un coup de cœur, Emma décide de tout quitter pour retrouver un inconnu, elle fait le pari de sa vie. Après "On ne voyait que le bonheur", Grégoire Delacourt explore dans ce roman virtuose la puissance du désir et la fragilité de nos existences. Un roman tout à la fois sensible, émouvant, poignant, et également haletant, vertigineux, addictif.
L'amour et l'indépendance de la jeune fille, les préséances sociales et les revanches sur le passé, l'attirance pour les idéaux généreux, les messages de la passion triomphant du temps et de l'espace, les flammes de la folie, tels sont quelques-uns des thèmes qui se détachent sur un fond d'observation à la Dickens et qui sont emportés par un grand souffle romanesque.